Le village

La commune de Champtauroz (VD)

En bref

Elle fait partie du district de Broye-Vully. Payerne en est le chef-lieu. Elle compte environ 140 habitants qui se nomment les Champtauriens.
Ils ont la chance de posséder trois sobriquets: les Grosses têtes, les Maures ou les Martiens.

La commune est dirigée par une municipalité formée de 5 membres pour l'exécutif et un Conseil général pour le législatif. Celui-ci accueille tout citoyen désireux d'en faire partie.

Un peu d'histoire

"Porte blanche"

Le nom Chantuoro apparaît pour la première fois dans le cartulaire de Lausanne en 1228, puis sous la forme de Chantouroz (1417), Chanteurre (1437-1438), Chantourez (1453), Chantourroz (1582). Ce nom proviendrait d'un mot d'origine celtique et pourrait signifier «porte blanche», de «canto» (blanc) et de «duron» (enclos, cour, marché, place).

En 1333, une partie de la dîme de Champtauroz dépendait du prieuré de Lutry, représenté sur place par Pierre Mayor. L'hommage portait sur des terres, mais aussi sur le four ainsi que sur une maison. En 1432, ce ne sont pas moins de neuf feux qui prêtaient hommage, soit sans doute une grande partie du village. La mayorie, ainsi que la dîme du chanvre, passèrent aux mains de LL.EE. 

Le village fit partie du bailliage de Moudon. Même si le four fut remis à la commune, les utilisateurs payaient une redevance. Le 14 mars 1667, un grand incendie détruisit vingt-deux bâtiments et quantité de bétail.

Un nouveau temple

Edifié en 1900

Les maisons étaient autrefois regroupées autour de l'ancienne chapelle Notre-Dame et de la maison de commune, deux petits bâtiments qui formaient le cœur de la localité. 

 Entre 1837 et 1839, de nombreux échanges entre le Conseil de l'instruction publique et la Municipalité réglèrent l'établissement d'une école. Les premiers plans envoyés par la  commune et approuvés par le Canton se révélant trop coûteux, la Municipalité suggéra d'installer l'école dans l'ancienne chapelle en la transformant. Devant le refus du Canton, la Municipalité fit appel au préfet qui appuya le projet. Mais en définitive le bâtiment fut démoli en 1843 au profit d'une maison d'école et d'une remise, qui seront encore transformées en 1898 par JEAN COIGNY. Un nouveau temple fut édifié en 1900 et doté de vitraux en 1977. Le four banal construit en 1787 a été restauré en 1987.

Extrait tiré de: "Les monuments d'art et d'histoire du canton de Vaud" tome VIII, Société d'histoire de l'art en Suisse SHAS, Berne, 2015